MATINÉE DE REFLEXION

Le 13 juin dernier, nous avions abordé un sujet qui touche de près de nombreuses femmes : l'accouchement. Un événement censé être joyeux qui, malheureusement, se transforme parfois en épreuve de survie pour certaines.

Pourquoi ce thème ?

Les chiffres sont alarmants : la République Démocratique du Congo, et plus particulièrement la ville de Lubumbashi, fait face à un taux de mortalité maternelle élevé. Selon l'UNFPA, notre pays se classe parmi les 17 pays d'Afrique avec le taux le plus élevé. Pourquoi les femmes meurent-elles en donnant la vie ?

Derrière ces statistiques, il y a des histoires de femmes, de familles, de vies brisées. Les causes sont multiples : manque d'accès aux soins de santé, malnutrition, infections, hémorragies… Mais il y a aussi une autre réalité, moins visible mais tout aussi importante : la santé mentale.

Accoucher, c'est aussi un défi mental

L'accouchement est une épreuve physique intense, mais c'est aussi un bouleversement émotionnel. Les professionnels de santé mentale observent une augmentation des cas de dépression post-partum. Cette souffrance psychologique peut être exacerbée par les conditions de vie, le manque de soutien social, et les traumatismes liés à l'accouchement.

Pourquoi les femmes souffrent-elles en silence ?

• La peur: La peur de la douleur, de la mort, de ne pas pouvoir s'occuper de son bébé.

• La culpabilité: La culpabilité de ne pas ressentir un bonheur immédiat, de ne pas être une "bonne mère".

• L'isolement: Le manque de soutien de l'entourage, la difficulté à exprimer ses émotions.

Chaque femme mérite de vivre cette expérience de manière sereine et en toute sécurité.